Image forte d'un 1er Mai inédit : à Paris, les dirigeants du « G8 » syndical - CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, UNSA, FSU et Solidaires - ont défilé bras dessus bras dessous. A l'exception de 2002, où la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle avait provoqué une forte mobilisation, jamais un 1er Mai syndical n'avait eu une telle ampleur. En France, 1,2 million de personnes, selon la CGT, 456 000, selon la police, ont manifesté, trois fois plus qu'en 2003, en pleine fronde contre la réforme des retraites. Plusieurs affrontements ont eu lieu en Allemagne. A Dortmund, 150 militants néonazis ont été interpellés. Des heurts se sont produits également en Turquie. Le « G8 » syndical devait décider, lundi 4 mai, des suites de la mobilisation. Des divergences affleurent entre radicaux et réformistes. Pour « monter d'un cran », FO propose une grève interprofessionnelle de 24 heures. La CGT et la CFDT s'y refusent. François Chérèque se dit « certain » d'aboutir à un accord sur une nouvelle journée d'action. La date du 19 mai est évoquée. Dans Le Figaro, Brice Hortefeux relève que le nombre de manifestants a été « très nettement inférieur » au 19 mars. Le ministre du travail annonce une « évaluation », à l'été, avec les syndicats, des mesures du gouvernement.